Pour prévenir efficacement l'encrassement des membranes dans les bioréacteurs à membrane (MBR), il est crucial de se concentrer sur plusieurs stratégies techniques. Premièrement, l'intégration d'un prétraitement efficace est essentielle, notamment par la mise en œuvre de tamisage fin ou de filtration primaire pour éliminer les solides en suspension avant qu'ils n'atteignent les membranes. Deuxièmement, l'optimisation des conditions opérationnelles, telles que la vitesse de cisaillement et la fréquence de rétrolavage, peut réduire l'accumulation de matières colloïdales et organiques.
Ensuite, l'utilisation de produits chimiques comme les agents anti-fouling et les biocides peut être nécessaire pour contrôler la croissance microbienne et les dépôts organiques sur les surfaces membranaires. Le contrôle de l'aération est également crucial pour minimiser la formation de biofilms. En outre, la gestion de la charge organique influente et la surveillance en temps réel des paramètres de fonctionnement grâce à des systèmes de contrôle avancés peuvent permettre d'ajuster rapidement les opérations pour éviter l'encrassement. Enfin, l'implémentation de cycles de nettoyage en place (CIP) réguliers, avec des solutions spécifiques adaptées aux types de salissures, est indispensable pour maintenir l'efficacité des membranes à long terme.
